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Carnet des vias ferratas

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Via ferrata de Collonges sous Salève, mythe ou réalité?

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  Soyons clair: le Salève a pour lui beaucoup de qualité, mais, jusqu'à maintenant, il ne possède malheureusement qu'une seule via ferrata authentique, celle de Saint-julien, près de l'abbaye de Pomier

  Je vais vous montrer "l'autre", celle que certains appellent improprement via ferrata de Collonges sous Salève,  qui est en réalité une succession de sentiers, quelquefois équipés, en tout cas particulièrement vertigineux et dangereux. Chaque année, quelques ferratistes authentiques se déplacent pour rien et s'en retournent chez eux avec dépit, alors même que le Salève, il faut le dire, mérite bien le détour, mais pour les grimpeurs: c'était un point de rendez-vous si fréquenté que le lieu dit " Varappe" a donné son nom à cette discipline et aux varappeurs.

  Bien sûr, je me suis basé sur les topos qu'on peut trouver sur internet depuis des années, et qui ont la vie très dure. Par chance, il faut une volonté à toute épreuve pour trouver le départ, car il se trouve dans un endroit déjà difficile d'accès, ce qui est de bon augure pour la suite. En arrivant au pied de ce dièdre, on peut voir une magnifique installation métallique composée d'un gros câble vertical maintenu par des broches et des fiches métalliques plantées dans le rocher, le tout permettant de grimper quelques mètres plus haut.

Départ du sentier

  Voici la preuve, s'il en était besoin, que nous n'avons pas affaire à une via ferrata, puisque cette installation, appelée Câble des Etiollets, date de juin 1966, comme on peut le lire sur la plaque métallique scellée au départ. Clic pour l'agrandir... Câble des Etiollets
  Et voici le promoteur de cette installation arrivant 5 mètres plus haut. Cliquer pour voir le détail de l'installation.

  A la suite de ce monument métallique à l'honneur des varappeurs, un câble, aujourd'hui parfaitement neuf, permet de s'assurer sur quelques mètres, le temps de prendre pied sur un sentier très sécurisant. Les anciens travaillaient bien, c'est connu, et un nouveau panneau indicateur nous donne la direction des vires Bütikofer.
  Pour arriver au pied de cette échelle de 4 à 5 mètres, qui, à vrai dire, est bien l'ancêtre de nos via ferrata d'aujourd'hui... Sauf qu'il manque le câble.

  Le sentier reprend, toujours en bon état, pour tourner à gauche, mais là, j'en ai perdu mon chapeau... Bien sûr, sur la photo, on ne voit pas bien la hauteur, le virage à angle droit, le chemin qui penche du côté du vide, le rocher lisse sans aucune prise, l'absence complète de possibilité de s'assurer.

  Et çà se prolonge, sans qu'on sache ce que l'avenir nous réserve... car je ne suis pas allé jusqu'en haut!
  Pour ceux qui doutent de la hauteur...

  Ce sentier ne répond pas à la définition de via ferrata, car la sécurité est bien loin d'être au rendez-vous, mais on peut saluer l'ancienneté (toute relative) de ces installations, qui, contrairement aux via ferrata italiennes, n'étaient pas destinées aux soldats, mais aux varappeurs, ce qui est bien différent... Le Salève étant truffé de voies d'escalade, il est bien normal qu'il y ait aussi de nombreux sentiers pour monter et redescendre.

 

Conclusion: Il y a bien un itinéraire, mais ce n'est pas ce qu'on peut appeler une via ferrata, car le propre de la via ferrata, c'est la composante sécurité qui manque complètement ici.

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